Groupe Socialiste de Toulouse Métropole

Après la double peine, la triple peine?

En 2015, le Maire, Président de la Métropole, Président de l’association France Urbaine, avait fait voter, contre l’avis des élus socialistes, une hausse sans précédent, de la fiscalité des ménages de 7,5 % et 7 % l’année suivante. À cette hausse est venue s’ajouter celle de la Contribution Foncière des Entreprises de 9 %, reniant ainsi ses engagements de candidat d’augmentation zéro des taux d’imposition communaux et intercommunaux et de révision à la baisse de la C.F.E. Nous avions alors qualifié ces augmentations de la fiscalité, qui ont fait et font peser un effort important sur habitants et les entreprises de la Métropole, de double peine pour notre territoire.
Aujourd’hui, ne sachant plus quel artifice utiliser pour faire oublier le reniement de ses engagements, le Maire, Président de la Métropole, Président de l’association France Urbaine estime que sa hausse de la fiscalité serait « remboursée » aux Toulousains avec la suppression de la taxe d’habitation, dont il n’est pas à l’origine. La réalité est plus simple: au regard de la hausse décidée en 2015, les habitants de la Métropole ne bénéficieront pas autant que les autres contribuables français de la suppression de la taxe d’habitation. Les efforts ne sont pas effacés, rien n’est restitué. Mais le Maire, Président de la Métropole, Président de l’association France Urbaine va plus loin et souhaite maintenant faire supporter aux habitants de la Métropole une troisième peine. Dans une interview, publiée le 26 septembre dernier dans le magazine Capital, Monsieur Moudenc était appelé à commenter la disparition programmée de la taxe d’habitation. C’est dans ces colonnes que chacune et chacun a pu découvrir qu’il plaide désormais pour la création d’un nouvel impôt local par la mise en place d’une « contribution résidentielle », proportionnelle aux revenus.
Cette recherche permanente de ressources nouvelles, sans ne jamais proposer une feuille de route claire venant justifier les efforts demandés, n’est pas de nature à faire partager par toutes et tous les projets qui doivent permettre à notre Métropole d’être au rendez-vous de ses ambitions.

Claude Raynal, Président du groupe PS Toulouse Métropole