Hugo Gaston - Le tennis joyeux

Déjà plusieurs fois titré à 21 ans, le tennisman Hugo Gaston fait la fierté de son club, le stade Toulousain, et le bonheur des amateurs de tennis grâce à un style enthousiasmant. Rencontre avec un jeune prodige au jeu enchanteur et au parcours prometteur.

2002
Premiers pas, raquette en main

2006
Première rencontre avec Marc Barbier

2020
Entrée dans le top 100 de l’ATP

Hugo, Hugo ! Ma fille voudrait faire une photo avec vous, c’est possible ? À peine sorti du cours où il s’entraîne, ce matin-là, Hugo Gaston se prête au jeu des selfies. « Je m’arrête à chaque fois que je peux. Ça fait partie du métier mais c’est aussi un plaisir. Et surtout, je n’ai pas oublié quand j’étais à leur place ! », explique le champion avec un large sourire. Champion, Hugo Gaston l’est déjà à plusieurs titres malgré son jeune âge. À 21 ans, le tennisman toulousain cumule les titres : vainqueur de l’Orange Bowl (2017), numéro 2 mondial junior et médaillé olympique aux Jeux de Buenos-Aires (2018). Jusqu’à atteindre les huitièmes de finale à Roland-Garros en 2020 !

Avant les paillettes, les efforts
« C’est génial de se retrouver face à de grands joueurs sur de grands courts. C’est quelque chose que j’attendais depuis tout petit ! », rayonne celui dont la famille est toute entière acquise au tennis et qui se souvient de son premier contact avec une raquette : « Dès trois ans, j’accompagnais mon père au club de Fonsorbes, dont il est président. J’avais toujours une raquette en main et c’est vite devenu une passion ! » Le jeune prodige se doutait-il qu’il affronterait un jour Daniil Medvedev, numéro 2 mondial ou qu’il entrerait dans le top 100 du classement ATP – 68e place au moment où ces lignes sont écrites ? « Au-delà du rêve d’enfant, c’était un premier objectif de rentrer dans les 100. Maintenant, il faut rester et aller chercher mieux encore. » Du rêve donc, mais du sérieux aussi, notamment pour se donner les moyens de ses ambitions : « Le tennis occupe une grande part de ma vie. En période de préparation, j’en fais 4 h par jour sans compter les 2,5 heures de préparation physique. Mais j’ai la chance de m’entraîner dans une excellente ambiance avec Marc Barbier, mon coach, et Kevin Blandy, mon préparateur physique. Heureusement, parce que je les vois plus que ma famille ! » Fidèle à son coach, le joueur l’est aussi à ses origines et à son club puisqu’il n’envisage pas de quitter le Stade Toulousain dont il est membre depuis 2020 après un long passage par Blagnac.

Des lapins dans son chapeau
Bien entouré, heureux de pratiquer ce qu’il appelle « un joli métier », Hugo Gaston peut développer un tennis rayonnant et joyeux. Amortis, services- volée, petits courts croisés, accélérations décoiffantes, sa riche palette technique enchante les spectateurs ravis des propositions créatives du joueur : « J’adore faire courir l’adversaire à droite à gauche et lui faire tous les coups du tennis. C’est mon jeu depuis toujours ! » Un joueur capable, selon son illustre aîné Guy Forget « de sortir des lapins de son chapeau. » Magicien, Hugo Gaston ? En tout cas, conscient de ses forces et faiblesses. « Je ne fais pas deux mètres donc je ne vais pas pouvoir faire 100 points gagnants par matches. Mais j’ai d’autres qualités. J’ai la chance d’être assez agile, ce qui me permet de varier mon jeu et je suis aussi rapide dans les déplacements. Et j’ai bien conscience qu’il ne faut pas tomber dans l’excès, pour rester efficace. » Aussi concentré sur le terrain qu’il respire la force tranquille en dehors, Hugo Gaston s’est donné un prochain objectif : gagner un grand chelem et rentrer dans le top 10. « Je sais que j’en suis capable et je vais tout faire pour y arriver. » Le joueur se réjouit également avec ses co-équipiers de faire briller son club lors de la première édition des Internationaux de Toulouse du 28 août au 4 septembre prochains (lire page 28).
instagram.com/gastonhugo

Verbatim
« J’adore faire courir l’adversaire à droite à gauche et lui faire tous les coups du tennis. C’est mon jeu depuis toujours ! »