La Garonne déborde - Retour sur la crue du 11 janvier

Dans la nuit du 9 au 10 janvier derniers, de fortes précipitations font sortir la Garonne de son lit. Avec un niveau de 4,31 m au Pont-Neuf atteint le 11 janvier, l’épisode de crue est remarquable. Sur la Métropole, plusieurs communes traversées par le fleuve sont impactées. L’événement mobilise fortement les services municipaux et métropolitains, depuis les opérations de sauvegarde jusqu’à la remise en état des voies. Retour en images.

1. Le 11 janvier, la crue du fleuve atteint son pic (4,31m) à 7h15. Les communes de Toulouse, Blagnac (ici au parc des Ramiers) et Gagnac sont particulièrement touchées. L’épisode est comparable à celui de juin 2000 (4,38 m). À Toulouse, la Garonne sort de son lit plusieurs fois par an. En effet, la convergence de trois bassins versants (Garonne, Ariège, Salat) combinée à la pente des Pyrénées peut faire déferler des torrents sur la ville rose. L’eau est ainsi capable de monter à la vitesse de 50 cm/heure.

2. À Toulouse, l’extrémité nord de l’île du Ramier est particulièrement impactée (ici l’écluse). La référence en matière de montée des eaux reste la crue historique du 23 juin 1875, qui correspondrait aujourd’hui à 7,60 m au Pont- Neuf (8,32 m à l’époque) et qui a touché essentiellement le quartier de Saint-Cyprien. La prévision des niveaux à venir à Toulouse ne peut se faire que pour les 6h à venir et à partir de 2,50 m atteints au Pont- Neuf (échelle de référence pour Toulouse).

3. À Gagnac sur Garonne, la route a disparu sous l’eau.

4. Quand la Garonne devient trop tumultueuse, les communes déclenchent leur plan communal de sauvegarde (chaque maire pour sa commune). En priorité, on active les systèmes de protection contre les crues : fermeture des portes étanches telles que celle de la Garonnette (photo), fermeture des vannes en sortie de collecteurs d’eaux pluviales avec rejet de ces eaux côté fleuve (photo), alerte de la population concernée et évacuation si nécessaire, déviation de routes, etc.

5. Les digues protègent les zones habitées. Elles s’étendent sur 2,5 km à Blagnac (photo) et sur 16 km à Toulouse. Avant, pendant et après les crues, Toulouse Métropole les surveille pour s’assurer de leur solidité et repérer d’éventuels dysfonctionnements causés par les événements.

6. À la décrue, les limons (boue) recouvrent les bords de Garonne et les embâcles (troncs et branches charriés par le fleuve) et déchets s’amoncellent sur les piles des ponts et les berges. Commence alors un important travail de nettoyage, vérification des équipements et remise en état. Lors de cet épisode, 3 000 m3 d’embâcles seront enlevés sur le périmètre de Toulouse. (Ici le nettoyage des berges par Toulouse Métropole après la crue du 25 janvier 2014).

7. Les services de propreté de Toulouse Métropole en intervention de nettoyage à la base de loisirs des Quinze-Sols à Blagnac.

S’informer sur les risques de crue : vigicrues.gouv.fr
S’informer sur les risques majeurs : risquesmajeurs.toulouse.fr pour Toulouse, auprès de votre mairie pour les autres communes de la Métropole