Un plan d’actions contre le gaspillage
En cohérence avec le Plan eau national, le conseil de Toulouse Métropole a adopté un plan de gestion et de préservation de la ressource en eau.
Désormais, la plupart des fontaines d’ornement fonctionnent en circuit fermé.
Consommation d’eau potable, usages agricoles et industriels, production d’énergie… L’eau est indispensable à la vie. C’est aussi une ressource en tension, première victime du changement climatique. Depuis plusieurs années, Toulouse Métropole mène des actions pour économiser l’eau et protéger la Garonne, le fleuve étant notre principale source d’eau potable.
DES RÉSEAUX PLUS MODERNES
L’action la plus emblématique ? La lutte contre les fuites d’eau potable, grâce au renouvellement des canalisations. Depuis 2020, 27 km de réseaux sont remplacés chaque année, pour un investissement de 12 millions d’euros par an. À cela s’ajoutent des outils de détection de fuite performants, tels que le centre de pilotage COMET, en service depuis 2021. Installée sur l’usine de production d’eau potable de Pech David, cette véritable tour de contrôle surveille, pilote et optimise le système de distribution d’eau potable sur les 37 communes de la Métropole. Rien qu’en 2022, 540 fuites ont été réparées, permettant d’économiser 1,3 million de mètres cubes d’eau, soit le contenu de 600 piscines olympiques.
LIMITER LES CONSOMMATIONS
Bon sens et innovation au service de la sobriété. Exemple ? L’arrosage intelligent se déploie à Toulouse, notamment dans les jardins historiques et dans une dizaine de terrains de sport. À l’aide de capteurs qui mesurent l’humidité des sols, ce système s’adapte aux besoins de la plante, en fonction de la météo. Parallèlement, les espaces verts accueillent de plus en plus de végétaux résistant à la sécheresse et économes en eau. Même tendance côté fontaines d’ornement puisque la majorité d’entre elles fonctionne désormais en circuit fermé. Les bâtiments publics prennent le pas et s’équipent de kits économiseurs d’eau. Les projets agricoles aussi montrent l’exemple, notamment au Domaine municipal de Candie qui adapte ses productions en choisissant des variétés plus sobres en eau.
RÉCUPÉRER LES EAUX DE PLUIE…
L’urbanisme intègre la gestion des eaux de pluie dans ses dernières réalisations. Le réaménagement des rues fournit l’occasion de tester des systèmes ingénieux, comme les tranchées de Stockholm construites rue de Metz et Grande-rue- Saint-Michel, à Toulouse, où les eaux pluviales sont stockées et diffusées dans des fosses végétalisées. Les nouvelles opérations d’aménagement remplacent aussi le bitume par des revêtements perméables, comme aux abords du jardin des Plantes, où les pavés du parvis sont joints par une résine qui favorise l’infiltration des eaux de pluie dans le sous-sol (voir photo ci-contre).
… ET LES EAUX USÉES
Lorsque l’eau potable n’est pas indispensable, l’utilisation d’autres eaux est étudiée et expérimentée. Ainsi, Toulouse Métropole fait figure de pionnière au niveau national avec le lancement de son projet Val’Réu. Les eaux usées traitées de la station d’épuration de Toulouse- Ginestous-Garonne, qui repartent habituellement vers le fleuve, seront réutilisées, après un traitement complémentaire, pour nettoyer les rues, les rames de métro et les réseaux de canalisation, arroser les espaces verts et les terrains du stade Ernest Wallon, etc. Pour être encore plus efficace, l’action de Toulouse Métropole doit être soutenue par un engagement collectif. C’est pourquoi la collectivité aide les habitants à réduire leur consommation d’eau (lire page suivante) et met en place une nouvelle tarification qui permettra aux plus sobres de réaliser des économies plus importantes (lire ci-contre).
3 300 km
C’est la longueur du réseau des canalisations
Désormais, la plupart des fontaines de Toulouse Métropole.
3
Dans la métropole toulousaine, trois usines de potabilisation
sont chargées de traiter l’eau : Pech-David, Clairfont et Tournefeuille.
D’importants travaux sont actuellement en cours sur ces usines afin
de moderniser les filières de traitement. Déjà de qualité irréprochable,
l’eau bénéficiera d’un niveau de « Qualité + » en 2026.
148 litres
C’est le volume d’eau potable que nous consommons
par jour et par personne.
source : ADEME
Et vous, combien consommez-vous ?
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Une tarification saisonnière
Moins chère durant 7 mois en hiver, plus chère durant 5 mois en été. L’eau fait désormais l’objet d’une tarification saisonnière. Objectif ? Inciter les habitants à l’économiser lorsqu’elle se fait plus rare, en période d’étiage de la Garonne. De juin à octobre, le tarif s’élève désormais à 4,40 euros TTC / m3 (contre 3,34 euros TTC / m3 jusqu’ici). En contrepartie, le tarif chute à 2,58 euros TTC / m3 de novembre à mai, quand la ressource ne manque pas. Au final, un usager qui consomme le même volume d’eau toute l’année paiera la même facture. Cette tarification incite à une consommation plus responsable, en particulier concernant l’arrosage des pelouses, le remplissage des piscines ou le lavage des voitures. Cette mesure compte parmi plusieurs actions engagées pour préserver la ressource en eau, de plus en plus rare, et s’adapter aux changements climatiques.