Cyril Baille - Le pilier des Rouge et Noir
Puissance, qualité de passe, lecture du jeu… les prestations de l’international français Cyril Baille suscitent l’admiration des amateurs de rugby. À moins d’un an de la Coupe du monde, qui se déroulera en partie à Toulouse, rencontre avec le pilier des Rouge et Noir.
- 2011
Champion de France Cadet au Stade Toulousain
- 2012
Premiers pas dans le Top 14
- 2016
Première sélection en Équipe de France
- 2019
Première titularisation en Coupe du monde
Aux dires de nombreux spécialistes du ballon ovale, dont l’entraîneur de l’équipe de France Fabien Galthié, le meilleur pilier gauche du monde est à Toulouse. Mais ne comptez pas sur l’intéressé pour confirmer l’info car Cyril Baille est plutôt du genre à conjuguer pudeur et humilité. « J’ai entendu ces commentaires et ça fait toujours plaisir, sourit-il. Mais je n’y prête pas vraiment attention car tout va très vite et ça peut changer d’un jour à l’autre. » Une faculté de recul inculquée dès le plus jeune âge : « Mes parents m’ont appris à garder la tête froide, avance-t-il. Et à me comporter de manière naturelle et bienveillante, et je ne crois pas avoir changé avec le temps. » Voilà près de 20 ans que le gafet d’Avezac, dans les Hautes-Pyrénées, a chaussé ses premiers crampons. « C’était à Lannemezan, précise le joueur. J’avais commencé au foot parce que ma mère appréhendait un peu les contacts au rugby, mais je n’étais pas fait pour ce sport. » À 11 ans, Cyril Baille découvre donc le contact sur le terrain. Mais pas le monde de l’Ovalie puisque père, oncles et cousins jouent déjà au rugby. Après avoir évolué à l’arrière, il passe pilier. « On touche moins de ballons qu’à l’arrière ou en 8 (troisième ligne centre, ndlr) mais je ne changerais de poste pour rien au monde, explique-t-il, discrètement fier de faire partie de la très select confrérie des premières lignes. « La mêlée, c’est un monde à part, confirme-t-il. Un endroit d’où on ne peut pas vraiment s’échapper. Pour comprendre, il faut en avoir poussé. »
La fête à la maison
C’est donc au poste de pilier que Cyril Baille entre au Stade toulousain, en 2009. Au sein de l’équipe cadets, il décroche un premier titre de champion de France et lie de solides amitiés, au nombre desquelles Dorian Aldegheri, Julien Marchand, Arthur Bonneval, Thomas Ramos ou Antoine Dupont. « On est amis et on joue ensemble de longue date. Cette cohésion nous donne de la force, c’est un socle solide qui permet aussi d’intégrer plus facilement de nouveaux joueurs. » Arrivé tout jeune à Toulouse, le joueur a adopté la ville. « Si je retourne chaque fois que je peux chez mes parents, je me sens aussi 100% Toulousain », affirme celui pour qui Toulouse cumule les atouts d’une grande ville et d’un village, et dont il apprécie l’attitude des supporters : « Ils nous félicitent quand ils nous croisent mais restent toujours discrets et respectueux. » Des supporters dont la génération de Cyril et de ses coéquipiers, confrontée aux années Covid, a particulièrement pu mesurer l’importance. « Quand on a dû jouer devant des tribunes vides, on réalise l’influence de la présence du public. » À moins d’un an de la Coupe du monde, le pilier toulousain se réjouit que l’événement se déroule en France : « Cette Coupe aura une saveur particulière. Cela ne sera pas forcément plus facile pour l’Équipe de France, mais avoir le public derrière nous est un plus. Et pour les supporters, c’est aussi l’occasion d’assister à des matches de très haut niveau « en vrai », notamment à Toulouse qui accueillera cinq rencontres au Stadium. » Année de la Coupe du monde organisée par la France, 2023 sera aussi celle des trente ans du joueur. Quel meilleur cadeau d’anniversaire souhaiter à l’international tricolore que de participer haut la main à cette belle aventure ? @cyril_b
Verbatim
« Je ne prête pas vraiment attention aux compliments car tout peut changer d’un jour à l’autre. »