Plus de moyens pour la sécurité

Davantage de moyens pour la sécurité

Police nationale et Police municipale déploient leurs équipes sur le terrain pour assurer la sécurité et la tranquillité des habitants. Un partenariat renforcé grâce au contrat de sécurité signé en octobre 2020 entre l’État et la Mairie de Toulouse.

«Un tournant en faveur de la protection des Toulousains, pour leur qualité de vie, dans tous les quartiers ». C’est par ces mots que le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, saluait, le 9 octobre dernier, le contrat de sécurité qu’il signait avec le Premier Ministre. Il s’agit du premier dispositif du genre en France. Sa nouveauté ? Il repose sur une méthode globale pour assurer la sécurité des habitants, associant tous les acteurs des champs de la prévention à la répression : Éducation nationale, Police nationale, Police municipale, Justice, etc.
Une évolution que le Maire appelait de ses voeux face à la montée de la délinquance à Toulouse, comme dans d’autres grandes villes : « Parce que face à la délinquance dure, seule la Police nationale peut, de par la loi, agir, et face à la multiplication des signalements par notre Police municipale, de plus en plus active et développée, il est nécessaire de muscler la totalité de la chaîne polices-justice, pour une réponse plus efficace des pouvoirs publics ». Appel entendu par l’État, qui s’engage à « mettre des moyens sur la table ». 111 policiers nationaux supplémentaires arriveront à Toulouse d’ici la fin de l’année - 13 d’entre eux ont pris leurs fonctions le 30 décembre 2020. Parmi ces effectifs en plus, 15 seront affectés en 2021 aux Izards, quartier touché en 2020 par une série de violences, et 15 de plus en 2022. La Police nationale est fortement attendue sur une présence nocturne et sur ses capacités d’enquête afin de voir les affaires aboutir. Pour la Justice, le contrat scelle également le renforcement des moyens humains, avec 3 nouveaux magistrats et 8 nouveaux délégués du Procureur (doublement des effectifs).

Union des forces

L’idée du pacte est d’unir les forces de police. Le contrat fait ainsi l’objet d’un engagement mutuel de la part de la Mairie. Il s’agit, en particulier, d’augmenter les effectifs. 100 policiers municipaux seront ainsi recrutés d’ici 2025, à raison d’une vingtaine par an. 60 d’entre eux seront affectés aux patrouilles dans les quartiers. Ces équipes, qui interviennent au plus près des habitants, seront alors doublées. Les premiers recrutements de policiers ont déjà été lancés. 100 nouvelles caméras de vidéoprotection seront également installées dans les rues d’ici 2023. Les opérations communes sur la voie publique avec la Police nationale seront plus nombreuses. Enfin, les policiers municipaux tiendront des permanences dans les mairies de quartier. L’objectif est de renforcer leur présence sur le terrain, à l’écoute des habitants. Le dispositif sera expérimenté au mois d’avril dans les quartiers Saint-Simon et Borderouge.
Le Maire souhaite affirmer le rôle de la Police municipale et lui permettre d’être plus efficace dans ses missions. Dans cet esprit, le conseil municipal a adopté un texte en janvier pour demander que la loi permette l’expérimentation de nouvelles missions pour les polices municipales. Une façon de leur donner plus d’autonomie au quotidien et d’alléger les procédures administratives, au bénéfice d’un cadre de vie plus sûr et tranquille pour les habitants. Mais seul l’État a le pouvoir de décider ce renforcement du rôle de la Police municipale.


430 policiers
composeront l’effectif de la Police municipale en 2026, après le recrutement de 100 agents


545 caméras
constitueront le parc de vidéoprotection fin 2023, après l’installation de 100 nouvelles caméras

1 800 demandes d’images
de vidéoprotection (réquisitions) sont effectuées chaque année dans le cadre d’enquêtes policières ou de procédures de justice