Jardins au naturel

Gestes verts pour jardins bios

En collaboration avec des associations de protection de la nature, la Mairie de Toulouse s’est engagée dans la gestion écologique des espaces verts, lesquels représentent près de 935 hectares sur le domaine public. Objectif ? Des jardins magnifiques sans pesticide, respectueux de notre santé et de l’environnement.

Des réservoirs de biodiversité


Le jardin du Barry abrite une quarantaine d’espèces d’oiseaux

En plein coeur du quartier Cartoucherie, une quarantaine d’espèces d’oiseaux (héron cendré, bihoreau gris, faucon crécerelle…), des lapins et même deux espèces protégées – le crapaud bufo bufo et la couleuvre verte et jaune – ont trouvé refuge au jardin du Barry. Cette richesse est le fruit de la gestion différenciée des espaces verts menée à Toulouse depuis plusieurs années. Le principe ? Laisser la nature s’épanouir et ne doser l’intervention humaine que pour garantir la sécurité et le confort de certains usages : tontes régulières au niveau des aires de jeux, fauchage annuel dans les prairies, par exemple. Cette démarche permet à la végétation d’effectuer tout son cycle afin d’offrir refuge et nourriture aux animaux. Objectif ? Préserver la biodiversité, notamment les insectes pollinisateurs comme les abeilles. Ainsi, des souches et des arbres secs sont conservés pour abriter insectes et chauvesouris, la plantation de haies champêtres facilite la nidification des oiseaux, les mares peu entretenues servent de refuge aux crapauds, les fauches tardives permettent des floraisons inattendues… comme une orchidée rare, apparue au jardin du Barry.

Des astuces pour économiser l’eau


Les pervenches offrent une couverture végétale au jardin Royal

Premier réflexe adopté par les jardiniers municipaux ? Réduire les arrosages. Moins fréquents, ils ont lieu la nuit pour éviter l’évaporation et des sondes tensiométriques mesurent l’humidité au pied des jeunes arbres pour arroser selon leurs besoins. Autre geste écologique : protéger le sol avec un manteau végétal. En plus de nourrir la terre avec de la matière organique et d’empêcher la croissance d’herbes folles, les paillis déposés autour des arbres et des arbustes limitent l’évaporation. Même logique avec les plantes couvre-sol : lierre, pervenche, violette, millepertuis, cyclamen, hellébore… Enfin, les jardiniers s’adaptent aux changements climatiques en privilégiant les essences résistant à la sécheresse : micocoulier, laurier-tin, graminées…

L’aide des animaux contre les ravageurs


Des dizaines de nichoirs à mésanges sont installés au jardin des Plantes

Protéger les jardins sans insecticide ? Possible, en faisant équipe avec les prédateurs des nuisibles. Si vous vous promenez au jardin des Plantes le nez au vent, vous remarquerez des petites cabanes fixées sur le tronc des arbres. Ces nichoirs à mésanges favorisent l’installation et la reproduction de ces oiseaux friands de chenilles de processionnaires du pin. Autres exemples de lutte biologique ? Des lâchers de chrysopes et de coccinelles aident à combattre les pucerons, l’installation de pièges à phéromones neutralisent les papillons mâles de la pyrale du buis.

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