Métro - Le chantier de la ligne C a démarré !

Premiers coups de pelle pour la ligne C ! Les travaux de la 3e ligne du métro ont débuté en décembre dernier. Cinq années de travaux seront nécessaires pour voir aboutir le plus grand projet qu’ait connu notre Métropole. Àla clé, un projet ambitieux qui va modifier profondément nos habitudes en matière de déplacements. L’occasion de présenter cette 3e ligne, ses points forts et ses enjeux (lire pages 12 et 13). D’ici à sa livraison en 2028, vous pouvez d’ores et déjà avoir un aperçu de l’intérieur d’une rame (page 14). Curieux de découvrir le visage des futures stations ? Découvrez les projections avant-après de neuf d’entre-elles (lire pages 15 à 19).

Premiers travaux pour le métro

Le chantier de la ligne C a été lancé en décembre dernier à Toulouse, pour une mise en service fin 2028.Coup de projecteur sur un projet qui va révolutionner nos déplacements au quotidien et desservir un emploi sur deux sur l’ensemble de notre agglomération.


Coup d’envoi du chantier de la 3e ligne le 15 décembre 2022 aux Sept-Deniers.

Avec près de 15 000 nouveaux habitants chaque année, la grande agglomération toulousaineest l’une des plus attractives de France. Revers de la médaille ? En 2025, elle comptera 4,5 millions de déplacementsquotidiens, tous modes confondus. Soit 500 000 de plus en dix ans. Or 58 %des déplacements se font aujourd’hui en voiture, générant toujours plus d’embouteillages et de pollution. L’enjeu est donc d’inciter les habitants à délaisser leurautomobile. C’est pourquoi Toulouse Métropole multiplie les actions pour faciliter les déplacements à pied, à vélo, en covoiturage ou en transports en commun : création du Réseau Vélo Express, mise en service du téléphérique Téléo au printemps dernier, déploiement des bus rapides Linéo… Prochaine étape majeure dans la constitution d’un réseau de transports performant : la création de la ligne C du métro.

Un projet ambitieux

À elle seule, la ligne C assurera 200 000 voyages chaque jour à sa mise en service. Longue de 27 kilomètres, elle sera presque aussi grande que les deux lignes Aet B réunies (respectivement 12,5 km et 15,7 km, soit un total de 28,2 km). Intercommunale, elle desservira 21 stations de Colomiers à Labège en passant par Toulouse et Blagnac. Sa principale mission ? Desservir les grands pôles économiques, les relier à l’aéroport Toulouse-Blagnac et à cinq gares ferroviaires, dont Matabiau. Ainsi, la ligne viendra épauler les trains de proximité (RER et TER) et anticiper leur développement. Hyperconnectée, elle multipliera les correspondances avec les autres modes de transports : tramway, bus, train, avion, métro. Afin de renforcer ses connexions, le projet inclut la réalisation de deux ramifications : le prolongement de la ligne B jusqu’à Labège et la mise en service d’un tramway à haute fréquence vers l’aéroport Toulouse-Blagnac (lire ci-contre).

Tunnel et viaduc en chantier

La construction d’une telle infrastructure exige cinq années de chantier, plus une année supplémentaire consacrée aux essais et à la marche à blanc. En 2022, un an de travaux préparatoires a déjà permis de dépolluer les sols, de dévier les réseaux ou encore d’établir  les diagnostics archéologiques. En compensation des aménagements préalables, 5 000 arbres seront plantés d’ici la fin duchantier, soit 3 fois plus que d’arbres enlevés. Les 71 premiers viennent d’ailleurs d’être mis en terre à Colomiers (lire aussi page 14). Le chantier entre désormais dans une nouvelle phase : les travaux de génie  civil. Ils s’échelonneront jusqu’en 2027. Objectif : construire l’ossature et l’infrastructure globale de la nouvelle ligne. Le gros oeuvre permettra de creuser un tunnel de 22 km et ses 17 stations souterraines (entre 20 et 35 mètres de profondeur), de construire le viaduc de 5 km à l’extrémité sud-est de la ligne et ses 4 stations aériennes (de Montaudran à Labège), de réaliser le garage atelier dédié au remisage des rames et à leur maintenance. Les travaux concernant l’aménagement des abords des stations et leur équipement (accès, végétalisation, etc.) débuteront en 2026. Enfin, une année d’essais permettra de tester le bon fonctionnement des équipements en conditions  réelles, avant la mise en service prévue fin 2028.

+ de 4 500 emplois par an grâce au chantier

3 questions à Jean-Michel Lattes


« La ligne C sera celle de l’emploi »
Vice-président de Toulouse Métropole chargé des déplacements, Jean-Michel Lattes est également Président de Tisséo, le réseau de transports en commun de la région toulousaine.

  • Quelle est la vocation principale de la ligne C ? Selon l’Insee, plus de 53 % des salariés de Toulouse et de son agglomération vont travailler en voiture. Nous avons voulu, avec cette ligne, desservir les principaux bassins d’emploi et zones économiques de la grande agglomération : Airbus et les métiers de l’industrie spatiale au nord-ouest, le futur pôle d’activités du Grand Matabiau au centre de Toulouse, les pôles d’innovation de ToulouseAerospace à Montaudran, Labège et la zone économique d’Enova au sud-est.
  • Pourquoi parle-t-on d’une ligne « hyperconnectée » ? La ligne C  permettra des correspondances avec l’ensemble du réseau de transport : les lignes de métro A et B, les 10 bus Linéo, le tramway, la future Liaison Aéroport Express… Elle sera utile à de nombreux habitants de la Métropole, et même au-delà, puisqu’elle sera connectée à cinq gares ferroviaires, dont Colomiers pour les populations de l’Ouest, La Vache pour celles du Nord, Labège pour celles du Sud-Est. Enfin, elle facilitera l’ouverture nationale et internationale en rapprochant l’aéroport et la gare Matabiau. Grâce à elle, la métropole toulousaine deviendra la plus mobile de France, après Paris.
  • Quels sont les bénéfices attendus ? 531 000 km de trajets en voiture économisés chaque jour dans l’agglomération. Moins d’embouteillages, moins d’accidents automobiles, une meilleure qualité de l’air, moins de nuisances sonores, mais aussi des déplacements plus rapides, la création de nouveaux emplois… La ligne C aura des impacts très positifs sur l’environnement, la qualité de l’air en particulier, et garantira une meilleure qualité de vie à tous les habitants.

Les 2 branches supplémentaires de la ligne C

• Connexion ligne B
Depuis Ramonville, la ligne B actuelle sera prolongée de 2,7 km (2 stations) pour offrir une correspondance directe à la 3e ligne de métro à la station Institut National Polytechnique de Toulouse, située à Labège.

• Aéroport Express
Cette ligne à haute fréquence (toutes les 5 minutes contre 15 minutes aujourd’hui) utilisera les infrastructures de l’actuel tramway T2 pour relier l’aéroport en moins de 6 minutes depuis la nouvelle station « Blagnac » (connectée à la ligne C et au T1).

Les rames se dévoilent

À quoi ressembleront les voitures du futur métro ? TIM lève le voile sur les rames nouvelle génération fabriquées par Alstom.

Vous l’avez peut-être remarquée en février dernier, exposée rue d’Alsace-Lorraine, devant le square Charles-de-Gaulle. Repérable à ses couleurs bleu pastel et rouge brique, en clin d’œil aux couleurs emblématiques de la ville rose, une maquette grandeur nature invitait les passants à découvrir la rame de la future ligne C du métro. En particulier, puisqu’il s’agit d’un transport souterrain, son aménagement intérieur pensé pour le confort des futurs voyageurs. Fabriquées par Alstom, ces rames s’inscrivent dans la gamme « Metropolis » déjà en circulation dans 25 grandes villes à travers le monde, dont Singapour, Shangaï, Varsovie, Buenos Aires, Barcelone ou Istanbul. Plus spacieuses que celles des lignes A et B, elles seront plus larges (2,70 mètres contre 2 mètres) et plus hautes (2,70 mètres contre 2,30 mètres). Chacune des 27 rames de la ligne C fera 36 mètres de long à la mise en service – extensible à 48 mètres – et pourra transporter entre 286 et 386 passagers. Soit une capacité de transport de 5 000 passagers par heure et par direction. Équipées de caméras de vidéoprotection, comme bientôt les lignes A et B, les rames seront également climatisées.

Confortables & inclusives
Un effort particulier a été porté à l’accessibilité. Des associations de personnes à mobilité réduite ont participé à des ateliers et se sont exprimées sur l’aménagement intérieur du futur métro. Résultat : plusieurs zones libres de tout obstacle amélioreront l’accueil des voyageurs en fauteuil roulant. Le confort visuel sera aussi de mise. L’éclairage s’adaptera à la luminosité extérieure : puissant quand la rame circulera dans le tunnel, il s’atténuera lorsqu’elle empruntera le viaduc.

5 000 arbres

Offrir plus de nature en ville et créer des îlots de fraîcheur. Ce sont les objectifs du Plan Arbres de la ligne C. Quatre conventions ont été signées entre Tisséo, les Mairies de Colomiers, Blagnac et Toulouse, Toulouse Métropole et le Sicoval pour garantir la plantation de 5 000 arbres d’ici la fin du chantier, soit 3 fois plus que d’arbres enlevés. Ainsi, chaque station fait l’objet d’une étude paysagère pour préserver le patrimoine arboré existant (la coupe des arbres n’intervient qu’en dernier recours, uniquement s’il n’existe pas d’autre solution), d’augmenter la présence de végétation et d’espaces arborés aux abords des stations. Déjà, les premières plantations ont débuté près du futur terminus « Colomiers Gare » : 71 arbres seront plantés à Colomiers dès 2023 (sur un total de 220 pour Colomiers, d’ici la fin du chantier).