Un regain d’énergie pour la transition écologique

Toulouse Métropole a renforcé son Plan Climat pour économiser les ressources et relever le challenge de la transition écologique.

L’eau, ressource préservée 

Toulouse Métropole mène un plan d’actions ambitieux afin d’économiser l’eau et protéger la Garonne. Depuis 2021, un nouveau Centre de pilotage du service d’eau potable détecte les fuites en temps réel et veille à la qualité de l’eau. Le renouvellement des canalisations permet de lutter contre les fuites d’eau potable : depuis 2020, 27 km de réseaux sont remplacés chaque année. Autres actions emblématiques ? Le projet Val’Réu réutilise les eaux usées pour nettoyer les rues, arroser les parcs et les jardins ; les dernières réalisations d’aménagement urbain privilégient la végétalisation des sols ou les revêtements perméables afin de favoriser le ruissellement des eaux ; les espaces verts adoptent l’arrosage intelligent avec des capteurs d’humidité et choisissent davantage d’espèces végétales économes en eau ; les fontaines fonctionnent en circuit fermé ; des kits économiseurs d’eau ont été installés dans les bâtiments publics... Enfin, Toulouse Métropole a mis en place une tarification saisonnière de l’eau pour inciter les habitants à l’économiser en été, lorsqu’elle se fait plus rare. La gestion de l’eau à l’échelle des communes de la Métropole permet de proposer une eau moins chère et de meilleure qualité.

Les chantiers ont de la ressource​

Piloté par Toulouse Métropole et cofinancé par l’Europe, le projet Life Waste2Build récupère les déchets et matériaux issus de la démolition de bâtiments et les réutilise sur de nouveaux chantiers. Ainsi, 98 % de matériaux ont été sauvés de la benne lors de la destruction de l’ancien parc des expositions de l’Île du Ramier, premier chantier exemplaire. Depuis, de nombreux autres projets ont rejoint cette démarche d’économie circulaire, tels que la réhabilitation du groupe scolaire Benezet, la déconstruction du gymnase Daste ou encore la rénovation des toitures du lycée Bellevue.

À Aussonne et Beauzelle, le MEETT est équipé de panneaux solaires.

Le solaire se développe

Le point commun entre la plaine de l’Oncopole, le parc des expositions MEETT, le Marché d’intérêt national et la station d’épuration de Castelginest ? Tous ces sites sont équipés de panneaux solaires. L’idée ? Développer massivement le photovoltaïque dans les lieux publics, mais aussi dans les logements privés en accompagnant les particuliers via la Maison de l’énergie (lire ci-dessous) et le Cadastre solaire (sur metropole.toulouse.fr, rubrique Mon Environnement).

Le transport de marchandises se met au vert

En décembre 2021, l’ancien centre routier de Fondeyre s’est transformé en immense centre logistique. Située à proximité du Grand Marché et du centre-ville de Toulouse, cette plateforme régionale est idéalement placée pour permettre des livraisons de courtes distances à bord de véhicules innovants et moins polluants.

Bientôt 4 réseaux de chaleur

Ces dernières années, deux nouveaux réseaux de chaleur – Plaine Campus et Blagnac – ont rejoint le réseau historique de Toulouse Mirail, et un 4e est actuellement développé à Grand Matabiau quais d’Oc, dans le Nord-Est toulousain (mise en service prévue fin 2025). Alimentés par des énergies renouvelables, ils fournissent l’équivalent de 33 000 logements en chauffage et eau chaude sanitaire. Leurs atouts ? Économiques et écologiques, ils limitent les émissions de gaz à effet de serre et diminuent la pollution de l’air.

Une nouvelle maison de l’énergie

Ouverte en 2022, la Maison de l’énergie accompagne les habitants dans la rénovation énergétique de leurs logements et les guide vers les aides financières mises en place (lire ci-contre). Objectif ? Rénover 7 500 logements par an. Les copropriétés en difficulté, les entreprises et les bailleurs sociaux bénéficient aussi de l’accompagnement de Toulouse Métropole qui s’est également engagée dans un plan ambitieux de rénovation énergétique de son patrimoine.

Bons plans

Toulouse Métropole a multiplié les primes pour aider les habitants à être acteurs de la croissance verte tout en préservant leur pouvoir d’achat.

  • La prime récupérateur d’eau : pour acheter un récupérateur d’eau de pluie, faire des économies d’eau et alléger sa facture -> jusqu’à 1 000 euros pour un récupérateur enterré.
  • La prime réparation : pour réparer des objets au lieu de les jeter -> jusqu’à 100 euros par réparation. Près de 53 000 euros ont été engagés.
  • La prime air bois : pour remplacer son ancien appareil de chauffage au bois par un nouveau, plus respectueux de l’environnement -> jusqu’à 2 700 euros. Plus de 14 600 euros ont été engagés.
  • La prime solaire : pour installer des panneaux photovoltaïques ou un chauffe-eau solaire -> jusqu’à 15 000 euros. Plus de 2,2 millions d’euros ont été engagés.
  • La prime éco-rénovation : pour faire une rénovation énergétique de son logement -> jusqu’à 8 500 euros. Près de 2 millions d’euros ont été engagés.

Déchets : réduire, trier, recycler

-15% de déchets ménagers d’ici 2030. Afin d’atteindre cet objectif, Toulouse Métropole a multiplié les actions pour alléger le poids de nos poubelles. La plus récente ? De nouvelles bornes de collecte des déchets alimentaires (épluchures, restes de repas, etc.) sont progressivement déployées dans les communes à compter de ce printemps. Pour mieux les transformer en engrais naturels, Toulouse Métropole propose des composteurs à petits prix ainsi que de nombreuses formations. Côté déchets végétaux, de nouveaux services gratuits viennent d’être mis en place afin de faciliter le broyage des résidus de jardin. Autres mesures ? Rendez-vous en ligne pour faire enlever ses encombrants, pass nominatif pour accéder aux déchetteries, nouveaux bacs et corbeilles... Les services et le matériel ont été modernisés pour accompagner l’évolution des gestes de tri. Afin d’aller encore plus loin, les déchets des chantiers sont réutilisés dans de nouveaux projets (lire aussi page 14) et Toulouse Métropole soutient les artisans réparateurs et les associations dédiées au recyclage. Élaboré en concertation avec les habitants, le Programme de réduction des déchets 2025-2030 poursuit ces efforts.

10 millions d’euros pour la transition écologique des communes

Le fonds de concours métropolitain pour soutenir l’action climatique des communes se monte à 10 millions d’euros sur la période 2022-2026. Le fonds finance des investissements municipaux favorisant la transition écologique : réduction des gaz à effet de serre, rénovation énergétique, projets photovoltaïques, nature en ville… Parmi les 17 projets retenus depuis 2024, Pin-Balma a reçu une aide pour rénover sa salle des fêtes et installer des panneaux solaires sur la toiture de son hôtel de ville. On peut également citer la mise en place de films antichaleur sur les vitres de l’école de Fonbeauzard, la désimperméabilisation des cours de récréation et l’installation d’un système de géothermie à Gratentour ou encore le remplacement des luminaires par des éclairages LED dans les établissements scolaires de Saint-Jory. À Colomiers, la Maison des transitions écologiques a ouvert ses portes à l’automne 2024. Ce nouvel « éco-lieu » municipal dédié à la sensibilisation sur le changement climatique et à la promotion des initiatives locales a reçu le soutien financier de Toulouse Métropole, qui a également mis le terrain à disposition.

La qualité de l’air s’améliore.

Une étude menée par Atmo Occitanie (l’observatoire régional de l’air) a relevé une importante baisse de la pollution atmosphérique dans l’agglomération toulousaine : - 40 % de particules fines et - 17 % de dioxyde d’azote entre 2009 et 2019. Résultats ? Les décès liés à la pollution de l’air ont reculé de moitié.