Groupe Alternative Municipaliste Citoyenne

Précarité de l'emploi et égalité salariale : droits des femmes aux oubliettes
L'égalité entre les femmes et les hommes est un des principes fondamentaux de la République, c’est un droit rappelé par les lois et la Constitution. La collectivité devrait donc se montrer exemplaire sur la rémunération de ses agents et agentes. Pourtant, dans le rapport municipal sur la situation en matière d'égalité femmes-hommes, on ne constate aucune évolution sur les différences de salaire. Ces écarts sont de l’ordre de 200 à 600 euros par mois. Une moyenne de 400 euros de différence de rémunération, c’est, sur une carrière de 42 ans, plus de 200 000 euros. 200 000 euros de différence de rémunération non fondée, ça s’appelle de la discrimination économique, ici permise par l’inaction de la majorité municipale : un véritable choix politique. Ces inégalités sont d’autant plus injustes car bien des emplois précaires sont occupés par des femmes. Au niveau des contrats, elles représentent 60% des personnes en CDD, 70% des vacataires, 83% des temps partiels. Parmi ces emplois “féminins”, on retrouve les ATSEM et les animatrices, catégories touchées de plein fouet par l’augmentation du temps de travail, imposée aux agents sans contrepartie financière ni prise en compte de la pénibilité (la réforme des 1 607 h). Est-ce là un maire qui protège ? Nous avons demandé à M. De Lagoutine, élu en charge du personnel, de nous communiquer les données sur la pénibilité par métier, sans succès. Il nous a été répondu qu’aucune donnée n’existait aujourd’hui. Pourtant elle a été reconnue, via des jours de sujétion, pour les agents d’Allo Toulouse, de la Police Municipale et des éboueurs. Les Toulousaines et Toulousains sont donc en droit de se demander sur quelles bases les négociations sur la réforme des 1 607 h a-t-elle été construite, surtout concernant les emplois les plus précaires. Incompétence ou cynisme ?
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