La mémoire de la prison

Patrimoine

Alors que la prison Saint-Michel a définitivement fermé ses portes en 2009, le Castelet se réinvente aujourd’hui en lieu de mémoire. Il vient d’ouvrir ses portes.

Grande rue Saint-Michel, derrière le mur d’enceinte, se cache un bâtiment à l’architecture remarquable. Une étoile à cinq ailes qui renferme des pans entiers de l’histoire de Toulouse et les destins humains qu’elle a brassés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la prison a vu passer nombre de grands résistants toulousains. Le célèbre Marcel Langer a été guillotiné entre ses murs. C’est une partie de cette histoire que la Mairie vous invite à découvrir dans le Castelet spécialement restauré pour faire vivre la mémoire des lieux, avec la participation active des associations d’anciens combattants et du comité de quartier. Le long de la galerie qui encercle la cour d’honneur, six espaces évoquent l’histoire de la prison : son architecture singulière dérivée du panoptique de Bentham, les grands événements qui s’y sont déroulés, les destins humains qui y sont liés, les métiers de la prison… Les résistants Francois Verdier, Alfred Nakache et autres figures de héros plus contemporaines – l’aumônier Albert d'Arailh, un surveillant de prison, une avocate – côtoient des « salauds », tels que le collaborateur nazi Pierre Marty. Un espace documentaire invite à approfondir la découverte en fin de visite. Bientôt, ce sera un lieu ouvert sur le quartier, qui disposera d’un jardin aménagé en lieu de convivialité tandis que la cour accueillera des expositions temporaires à partir du printemps prochain.