Toulouse s’engage pour rafraîchir la ville

Dès la rentrée de septembre 2022, Jean-Luc Moudenc a engagé un vaste plan d’actions pour un Toulouse + frais. L'objectif est double : atténuer les désagréments de la chaleur estivale et adapter la ville aux changements climatiques.

Le 23 août 2023, Météo France enregistrait 42,4° C à Toulouse. Ce record de température s’inscrivait au coeur d’une vague de 12 jours consécutifs de fortes chaleurs, dont la moitié en alerte canicule. Qualifiée d’année « la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial » par l’Organisation météorologique mondiale, 2023 a confirmé la tendance amorcée l’été 2022 : + 2,1 degrés par rapport aux normales et - 37 % de pluies à Toulouse. Canicules, sécheresses, incendies, orages violents, inondations… Ces manifestations du réchauffement climatique pourraient devenir la norme en 2050. Pour rafraîchir la ville et l’adapter à ces changements, la Mairie de Toulouse a engagé de nombreuses actions. Certaines, initiées l’année dernière avec succès, sont reconduites et amplifiées cet été, tandis que de nouvelles mesures sont expérimentées. 

PROTÉGER LES PLUS VULNÉRABLES

L’urgence ? Ombrager, végétaliser, multiplier les points d’eau (lire pages 18-19), surtout dans les zones commerciales, les quartiers prioritaires ou le centre-ville. Les températures y sont plus élevées qu’ailleurs, plus longtemps, de jour comme de nuit, à cause de plusieurs facteurs (circulation, minéralisation, concentration des activités humaines…). Autre priorité : multiplier les points de fraîcheur à proximité des enfants et des personnes âgées, vulnérables à la chaleur . La Mairie de Toulouse est particulièrement attentive aux Ehpad, écoles, crèches et centres de loisirs qui sont végétalisés, équipés de brasseurs d’air, de brumisateurs ou de points d’eau, selon les besoins.

S’ADAPTER AU CLIMAT À VENIR

Au-delà de ces mesures d’urgence, la Mairie a engagé de nombreuses actions pour agir sur le long terme. À commencer par la plantation d’arbres, lesquels parviennent à faire chuter de 6 à 10° C la température ressentie. Par conséquent, plus de 65 000 arbres ont été plantés depuis 2020 (objectif : 100 000 arbres en 2030), certains murs se végétalisent, les jardins partagés se multiplient (ils seront 28, fin 2024), les cours oasis se déploient dans les écoles (lire en pages 4-5), des poumons verts sont créés en pleine ville (île du Ramier, Argoulets). Autre levier : concevoir la ville autrement. Les règles d’urbanisme intègrent désormais davantage d’espaces verts et de logements traversants ou à double orientation. Les nouvelles constructions tiennent compte de la circulation de l’air et de la ventilation pour limiter l’utilisation de la climatisation (une méthode de rafraîchissement écologique reposant sur l’évaporation est d’ailleurs expérimentée cet été à la Maison de quartier Croix-Daurade). Parce qu’elles réfléchissent la lumière et stockent moins la chaleur que les surfaces sombres, les couleurs claires sont privilégiées sur les toits, les sols et les façades. Autre élément important : la gestion des eaux de pluie. Le réaménagement des rues fournit l’occasion de tester des systèmes ingénieux, comme les tranchées de Stockholm construites rue de Metz et Grande-rue-Saint-Michel : les eaux pluviales sont stockées et diffusées dans des fosses créées au pied des plantations. Exit béton, pierre et bitume qui retiennent la chaleur et empêchent la ville de se rafraîchir pendant la nuit. Place aux revêtements perméables, comme aux abords du jardin des Plantes, où les pavés du parvis sont joints par une résine qui favorise l’infiltration des eaux de pluie dans le sous-sol. De fait, le dégoudronnage gagne du terrain, notamment dans les cimetières, les parkings et les ronds-points. Enfin, les déplacements automobiles contribuant fortement aux émissions de gaz à effet de serre, la Mairie de Toulouse et Toulouse Métropole déploient l’offre de transports en commun, développent les pistes cyclables et les chemins piétonniers, facilitent le covoiturage, l’autopartage…

4 à 6 degrés

C’est la différence de température enregistrée – en période de canicule – entre un îlot de chaleur urbain et une zone de campagne végétalisée (entre le quartier des Carmes et la forêt de Bouconne, par exemple).

Les bons gestes à adopter

Quelques conseils en cas de fortes chaleurs :

  • boire de l’eau régulièrement,
  • se mouiller le corps plusieurs fois par jour,
  • ne pas consommer d’alcool,
  • éviter le sport et les sorties aux heures les plus chaudes,
  • fermer les volets en journée, aérer la nuit, ventiler et éviter la climatisation qui rejette la chaleur à l’extérieur du logement,
  • limiter les trajets en voiture pour ne pas surchauffer davantage l’atmosphère,
  • prendre des nouvelles de ses proches, rester en contact avec les personnes âgées, isolées ou fragiles, être attentif aux enfants et aux femmes enceintes,
  • en présence d’une personne victime d’un coup de chaleur, prévenir les secours en composant le 15.

Exprimez vos idées

En 2023, vous avez été plus de 1 000 à donner votre avis sur les mesures adoptées pour rafraîchir la ville. Cette année encore, enrichissez le plan d’actions de la Mairie de Toulouse en répondant à l’enquête de Toulouse + Fraîche, jusqu’au 30 septembre, sur : jeparticipe.metropole.toulouse.fr

Faites-vous recenser

Vous pouvez être contacté par téléphone par des agents municipaux lors de chaque alerte canicule. Si vous en avez besoin – ou si vous ne répondez pas – une visite à domicile est effectuée. Pour vous faire recenser ou inscrire un proche, téléphonez du lundi au jeudi de 8h30 à 16h45, le vendredi de 8h30 à 13h, au : 0 800 042 444 (appel gratuit)