À la place du goudron, un parc
L'ouverture du parc Picot de Lapeyrouse, en janvier 2026, marque une nouvelle étape dans la renaturation de l’île du Ramier.

Adieu bitume, place à la nature. Vous vous souvenez peut-être de l’ancien Parc des expositions, sa succession de ronds-points, ses routes saturées, ses parkings embouteillés. C’est à cet endroit, là où s'accumulaient autrefois les véhicules, qu’un grand jardin public a remplacé le béton. Après la réalisation de pistes cyclables et la construction de deux passerelles dédiées aux piétons et aux vélos, la création du parc Picot de Lapeyrouse marque une avancée majeure dans la transformation de l’île du Ramier. Si vous avez l’habitude d’emprunter la passerelle Robert Poujade (celle qui enjambe la Garonne depuis l’avenue de Muret), vous avez aperçu les douves végétalisées qui en délimitent l’entrée, ses allées piétonnes, ses jeunes plantations, ainsi qu’un grand dôme métallique couleur brique. Inspirée par les oiseaux, cette “volière” abrite une aire de jeux pour les enfants avec toboggans géants, cheminée de grimpe, balançoires… Du jasmin a été planté aux pieds de la structure pour, à terme, couvrir et ombrager la volière. Près de l’aire de jeux, un kiosque à musique sera installé au printemps. Traversé par l’allée centrale qui mène au portail de la piscine Nakache, le coeur du parc fait la part belle à la végétation. En plus des pins parasols qui ont été conservés, il accueille de nouvelles plantations économes en eau : érables de Montpellier, cistes, romarins, lavandes… Côté rive gauche du fleuve, de jeunes plants forestiers viendront renforcer le boisement des berges (ripisylve) courant 2026 : saules, frênes, noisetiers, peupliers et autres essences locales adaptées aux bords de Garonne.
Le saviez-vous ?
Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse (1744-1818) était un naturaliste toulousain. Membre des Académies des sciences de Stockholm et de Toulouse, il a enseigné à la faculté des sciences de la ville rose, étudié et rédigé de nombreux articles et ouvrages sur la faune, la flore et les minerais. Il est à l’origine de la création du Muséum d’histoire naturelle. Il a également été maire de Toulouse et fut le premier président du conseil général de Haute-Garonne.
7 hectares végétalisés
1 879 arbres et 24 300 arbustes plantés
8 kilomètres de cheminements piétons et cyclables aménagés
