Un nouveau souffle pour Les Augustins

Fermé depuis 2019 pour travaux, le musée des beaux-arts de Toulouse est à (re)découvrir dès le 19 décembre. Rénové, il offre un parcours de visite repensé au bénéfice des 4 000 œuvres qu’il abrite.

Un monument musée d’art transformé

Sur la rue de Metz, jouant le contraste, la nouvelle entrée contemporaine dessinée par l’agence portugaise Aires Mateus attire l’oeil. Bâtie en pierre blanche, comme les immeubles alentour et les autres portes et seuils de l’édifice, elle figure le lien entre passé et présent, invitant à explorer le plus ancien musée de Toulouse, ouvert en 1795, juste après le Louvre, dans un couvent du XIVe siècle (lire en pages 26-27). Un beau parvis marque également l’entrée. Ce nouvel accueil conçu pour être accessible à tous mène en pente douce vers le grand cloître, en cours de rénovation, autour duquel la visite s’organise. À l’angle des rues de Metz et d’Alsace-Lorraine, l’avancée sud de l’aile XIXe accueille la boutique-librairie-café du musée, un nouvel espace attractif, doté de larges vitrines qui s’ouvrent sur le coeur de ville. C’est aussi par là que la visite s’achèvera dorénavant.
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Un nouveau regard sur les collections

L’ancien couvent des moines augustins conserve d’exceptionnelles sculptures médiévales, de nombreux tableaux de très grand format des XVIIe et XVIIIe siècles de provenance toulousaine ou plus lointaine, et un remarquable ensemble de peintures et de sculptures du XIXe siècle. À l’étage, les verrières restaurées rendent tout leur éclat aux deux grands salons de peintures. La nouveauté réside aussi dans les choix muséographiques : de grandes cimaises créent un effet de surprise, les oeuvres sont mises en regard d’une nouvelle façon tout en gardant les partis pris historiques (un salon rouge, un salon vert), des oeuvres peu connues apparaissant aux côtés des incontournables. Des touches contemporaines s’invitent aussi dans ce cadre classique, à l’image de l’installation son et lumière de Pablo Valbuena dans l’escalier Viollet-le-Duc.

Des espaces réinventés

Entrepris sur les verrières des salons de peintures datant du XIXe siècle, ces travaux visent aussi à mettre le musée aux normes d’accessibilité et de sécurité, à rénover plusieurs salles et éléments exceptionnels tels que l’escalier monumental Darcy. Plus largement, c’est l’occasion de moderniser le musée, de le réinventer en repensant ses espaces, pour renouveler l’expérience de visite.

Les travaux se poursuivent

Si le musée rouvre, les ailes comprenant l’église, le petit cloître et les salles gothiques restent à transformer. Quant au grand cloître, qui confère une atmosphère singulière au lieu, il fait actuellement l’objet d’une restauration qui durera jusqu’en 2027. Pour l’heure, les visiteurs redécouvriront une partie de l’édifice modernisé, accueillant et vivant.
On attend 250 000 visiteurs par an.