Groupes de l'opposition
Pour une ville habitable et vivable pour toutes et tous.
Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), pour la métropole de Toulouse constitue l'une des pièces majeures du futur Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUiH) puisque c'est lui qui définit les objectifs et les orientations politiques en matière d’urbanisme sur les 10 ans à venir. Il constitue en quelque sorte la trame du projet. Ce PADD devrait faire l'objet d'une co-construction avec les habitantes et habitants … En lieu et place d’un débat, nous avons le droit, à chaque conseil municipal ou métropolitain, à une déferlante de décisions, hors de toute co-construction avec l’opposition et les habitantEs, mais surtout déconnectées des réalités climatiques, urbaines et sociales.
Pour nous, la fabrique de la ville doit englober plusieurs crises : climatique, sociale et celle des ressources et des espaces limités. Pendant plus de 30 ans, l’État a poussé à l’accès à la propriété dans le péri-urbain avec l’usage de la voiture. Nous devons changer de vision. Le mythe de « l'attractivité », de la compétition entre métropoles et des « maires bâtisseurs » ne correspond plus aux enjeux d'aujourd'hui, encore moins de demain.
Voici comment pourrait se traduire une politique d’urbanisme en accord avec les enjeux actuels :
- Un nouvel aménagement du territoire équilibré
Le scénario retenu par la majorité prévoit + 9 000 hab/an, soit un chiffre supérieur à la plus haute projection portée par les études de densification. Aucune concertation d'ampleur n'a été menée pour déterminer un objectif en fonction des capacités d'accueil environnemental et social de notre territoire. Nous devons penser le développement urbain dans une vision de coopération en travaillant avec les villes à 1 heure, pour un aménagement du territoire équilibré. - L’enjeu d’une ville à l’environnement préservé et restauré
Le PLUi-H doit poser comme principe fondateur d'arrêter l’érosion de la Trame Verte et Bleue dans un contexte de développement urbain sobre en foncier afin d’assurer sa fonctionnalité écologique, et d’engager la reconquête de la biodiversité sur le territoire, la considérant comme un guide des choix d’aménagement. Nous devons afficher l’objectif de multiplier par dix les espaces verts protégés (EVP) sur le domaine public et privé par rapport aux EVP identifiés dans le PLUi-H de 2019 ! - L’enjeu d’une ville à vivre
Avec une très forte augmentation des demandes de logements locatifs sociaux et des prix de l’immobilier qui continuent à croître, en déconnexion de plus en plus marquée avec l’évolution du revenu des ménages, le besoin d’assurer un haut niveau de production de logements locatifs sociaux n’a jamais été aussi marqué. Pour 10 logements neufs autorisés, un seul répond aux besoins des ¾ des demandeurs de logements sociaux. À ce rythme il faudra plus de 35 ans pour résorber la demande… Nous maintenons qu’un dispositif d’encadrement des loyers est indispensable pour préserver efficacement le pouvoir d’achat de tous les ménages et maintenir une mixité sociale sur le territoire. Par ailleurs, à la construction de logement doivent être anticipés un maillage d’équipements et services publics : crèches, écoles, équipements sportifs et culturels… - La cohérence urbanisme-transports
L’urbanisation doit être pensée en cohérence avec les mobilités et besoins de déplacement. Les espaces publics doivent être dédiés prioritairement aux transports en commun et modes doux. Donnons-nous réellement les moyens d’apporter aujourd’hui les transports en commun et réseau cyclable dans les quartiers déjà densifiés tout en anticipant le développement urbain autour des projets structurants : projet de métro, tram, réseau RER, Réseau Express Vélo et Linéo ! Autant de propositions de l’opposition, restées lettre morte.
Les élues et élus de l’opposition municipale