Main dans la main pour la sécurité
L’été dernier, police municipale et police nationale scellaient un nouvel accord pour approfondir leur coopération. Un partenariat renforcé au service de la tranquillité et la sécurité des Toulousains.
Qui fait quoi ? C’est ce qu’indique, en substance, la convention de coordination 2025-2028, signée en juillet dernier entre la police municipale, qui relève du Maire, et la police nationale, qui relève du Préfet (État). Il s’agit d’un document règlementaire établi tous les trois ans, obligatoire notamment pour les villes dont les policiers municipaux sont armés et qui travaillent la nuit – c’est le cas à Toulouse. Si la sécurité publique est une compétence régalienne qui revient à la police nationale, la police locale y concourt grandement. Cette convention a ainsi pour but d’organiser cette action conjointe sur un plan opérationnel.
La police municipale couvre désormais toutes les rues
Principal changement apporté par cet accord : la police municipale circule désormais dans tout Toulouse, de jour comme de nuit, alors que certaines rues du Mirail étaient jusqu’à présent du seul ressort de la police nationale. Une évolution qui coule de source pour cette police de proximité, dont la vocation est d’assurer une présence de terrain, préventive. Répartis en cinq secteurs, les agents connaissent bien les quartiers et sont compétents pour intervenir sur tout problème du quotidien. Il s’agit en premier lieu de veiller à la tranquillité et la sécurité sur l’espace public, faire appliquer les arrêtés de police du Maire tels que l’interdiction de vente d’alcool après 22 h, surveiller le respect des règles de circulation (lire pages 18-19), sécuriser les abords des écoles le matin (écoles différentes chaque jour), accompagner le déroulé des marchés hebdomadaires, encadrer les évènements festifs, etc.
Des opérations conjointes
Si chacune a des missions propres, les deux polices patrouillent régulièrement ensemble et unissent leurs forces dans la lutte contre les marchés sauvages, la sécurisation des usagers dans les stations de transport en commun ou encore la sécurité routière. Elles interviennent ainsi main dans la main dans la lutte contre les rodéos urbains et les « runs », ces rassemblements illégaux de véhicules qui génèrent des nuisances pour les riverains. Le 1er août dernier, une opération conjointe a ainsi ciblé un regroupement de centaines de véhicules aux Sept-Deniers et a permis de verbaliser et d’appréhender plusieurs participants. Dans d’autres quartiers, la brigade à moto de la police municipale peut apporter son appui à la police nationale pour lutter contre les rodéos.
Des images partagées pour résoudre des affaires
Ce partenariat se traduit aussi par des échanges d’informations, notamment sur les personnes signalées disparues, des véhicules volés, des individus recherchés, mais aussi de moyens tels que les images captées par les 676 caméras municipales de vidéoprotection, qui convergent au Centre d’information et de commandement de la police municipale. Une quarantaine d’agents se relaient 24 h / 24, 7 j / 7, derrière un mur d’images de 16 mètres de long. Cette surveillance vise à prendre sur le fait les délits et faire intervenir un équipage en direct, puis appeler la police nationale en renfort, si besoin. Les agents municipaux n’interpellent ou ne verbalisent que sur flagrant délit, à la différence de leurs homologues nationaux, qui eux sont dotés de pouvoirs d’enquête. A posteriori, ces images peuvent donc fournir des preuves pour résoudre une enquête judiciaire, notamment dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants (domaine qui revient à la police nationale). Au coeur de la coopération des deux polices, la vidéoprotection fait l’objet d’une annexe spécifique à la convention de coordination. Elle indique notamment que les fichiers réquisitionnés sont transmis de manière fluide et rapide de la police municipale vers la police nationale, plus précisément vers un officier de police judiciaire, facilitant du même coup le travail de la Justice. Voici comment les forces de police articulent leurs moyens humains et technologiques au service de la sécurité locale.
390 
policiers municipaux en 2025
2 137
réquisitions judiciaires d’images de vidéoprotection en 2024
13 711 
patrouilles terrain de la police municipale en 2024
7 904 PV 
dressés en 2024 pour non-respect des arrêtés de police du Maire
1 656
interpellations d’un ou plusieurs auteurs suite à un flagrant délit en 2024
Allô Toulouse : 05 61 222 222
Pour signaler une nuisance sur l’espace public ou privé (ex : tapage nocturne). Votre signalement est transmis à la police municipale ou nationale selon le cas.
Police secours : 17
En cas d’urgence.

