Un regard protecteur

Déployée dans tous les quartiers, la vidéoprotection se révèle un outil efficace au service de la santé, de la sécurité et de la tranquillité à Toulouse.

Centre névralgique

Un mur d’images de 16m de long. 17 postes vidéo. 43 opérateurs qui se relaient derrière les écrans. C’est ici qu’arrivent les images des 565 caméras de vidéoprotection mises en place par la Mairie dans Toulouse (et 10 mobiles). Le dispositif humain est complété par 27 opérateurs radio et 10 chefs de salle. Le PC vidéo, ou CICOPM (Centre d’information et de Commandement Opérationnel de la Police Municipale), est en fonctionnement 24h/24h, 7j/7. Derrière ses trois écrans, l’opérateur vidéo est à l’affût de tout fait suspect survenant sur l’espace public. L’objectif est de relever les faits en direct, par exemple les vols. Son œil est exercé, et, avec l’expérience, il sait reconnaître les techniques de vols par ruse (bijou, carte bancaire, vélo, etc.). S’il repère quelque chose, le chef de salle donne l’alerte par radio à un équipage de terrain. À l’inverse, c’est parfois un agent de terrain qui fait appel aux opérateurs du CICOPM pour demander des images sur un secteur précis. Cela peut aussi être un appel passé à Allô Toulouse par un habitant pour signaler un problème ou un malaise sur la voie publique. En un clin d’œil, la caméra va permettre de vérifier la situation.

De multiples fonctions

La vidéoprotection est un véritable maillon de la chaîne de commandement. Elle permet l’intervention rapide des brigades motorisées ou VTT et un appui de la Police Nationale si besoin. L’opérateur, images sous les yeux, peut guider l’équipage de terrain dans la ville sur les traces des individus recherchés puis surveiller les alentours pendant l’interpellation. En 2022, sur les 1 477 interpellations effectuées en flagrant délit par la Police municipale, 532 ont été facilitées par la vidéoprotection. A posteriori, les images serviront de preuve dans le cadre d’enquêtes. En 2022, 2 083 réquisitions judiciaires d’images ont été faites en ce sens par la Police Nationale (contre 50 en 2014). Protéger, venir en aide aux habitants, c’est bien la fonction de la vidéoprotection. En cas d’accident ou de malaise d’un passant, les opérateurs alertent les pompiers ou le Samu. Ils peuvent aussi partager des images en temps réel avec les pompiers du SDIS* afin de leur permettre d'évaluer les moyens à mettre en œuvre. Autre application, la vidéoverbalisation pour les infractions au code de la route (usage du téléphone au volant, feu rouge grillé, etc.).
* Service départemental d'incendie et de secours

"La vidéoprotection a démontré toute son efficacité pour améliorer la sécurité dans l'espace public ; la question transcende désormais les clivages politiques."
Émilion Esnault,
Adjoint au maire en charge de la sécurité et de la tranquillité publiques

Dans tous les quartiers

Depuis le début du mandat en 2020, conformément aux engagements, 100 nouvelles caméras ont été installées. Le dispositif couvre toute la ville. Bien sûr, le centre-ville est davantage équipé car il est très fréquenté, mais tous les quartiers de Toulouse en sont pourvus. Le dispositif peut aussi être fortement mobilisé pour assurer la sécurité lors de grands événements, comme ce fut le cas pour la Coupe du Monde de Rugby. Le cadre juridique de la vidéoprotection est très strict : espaces privés automatiquement masqués, images conservées 30 jours puis effacées. Enfin, les images peuvent être visionnées uniquement sur le moment. Par la suite, seul un officier de police judiciaire peut en demander l’accès à l’aide d’une réquisition officielle.